Tout est bon dans le cochon, même la vessie. C'est grâce à une poudre produite à base d'extraits de vessie de porc qu'un commerçant de Cincinnati, dans l'Ohio, a vu son doigt repousser de près d'un centimètre.
L'histoire commence en août 2005, lorsque Lee Spievak tente de réparer dans son arrière boutique une maquette d'avion. "J'ai approché mon doigt de l'hélice tout en disant au propriétaire du modèle réduit qu'il devait s'en séparer, parce qu'il était trop dangereux, explique-t-il. Le moteur se met en marche et coupe le doigt du sexagénaire, juste avant la base de l'ongle. Le bout de doigt d'à peu près un centimètre ne sera jamais retrouvé.
A l'hôpital, l'urgentiste lui conseille alors une greffe de la peau pour recouvrir la partie déchiquetée. Mais Lee Spievak préfère écouter son frère, Alan, docteur en chirurgie passé par Harvard et fondateur de la société ACell, spécialisée dans la médecine régénérative. Son entreprise produit des extraits de vessie de porc destinés à favoriser la repousse de tissus vivant. Utilisée notamment pour aider les chevaux à retrouver leur cartilage, la "extra cellular matrix" a été autorisée sur le sol américain par les autorités fédérales.
Lee Spievak applique donc la poudre tous les deux jours sur son doigt et constate quasi-immédiatement que son doigt repousse. En quatre semaines de traitement, il dispose d'un majeur tout neuf. La seule différence avec ses autres doigts réside dans l'ongle, qui pousserait deux fois plus vite que les autres. Lee sait à présent tout ce qu'il doit à son frère.
Révélée au grand public par la BBC hier soir, cette affaire avait déjà été largement commentée dans la communauté scientifique. Les chercheurs y verraient une découverte majeur, porteuse d'espoirs notamment dans le traitement des grands brûlés. Reste à savoir si ça marcherait aussi avec John Bobbitt.
Articles
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire